Cycle de webinaires 2022–23

Biosena propose un cycle de dix webinaires pour l’année universitaire 2022-23, traitant de l’érosion de la biodiversité, notamment en Nouvelle-Aquitaine, par le prisme de différents aspects et enjeux tels que les indicateurs de biodiversité, la notion de bon état d’un socio-écosystème, la paléobiologie de la conservation, le lien biodiversité–santé publique, les espèces exotiques, la gouvernance des socio-écosystèmes, et l’impact économique de l’érosion du vivant : L’érosion de la biodiversité, aspects et enjeux.

Programme

#01 – Comment concevoir des socio-écosystèmes, évaluer leur santé ?

Jeudi 8 septembre 22, 13h-14h

Denis Couvet, Écologue, Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité, UMR CESCO Paris (75). 

Denis Couvet est professeur au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), président de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB), professeur associé à Sciences Po Paris et l’Université de Lausanne, membre de l’Académie d’Agriculture. Ses recherches et enseignements actuels portent sur les relations biodiversité-sociétés, la pertinence et les enjeux associés aux notions de biodiversité ordinaire et d’intégrité des écosystèmes, d’agroécologie et de solutions fondées sur la nature, et de comptabilité environnementale.

Didier Alard, Professeur d’Université en Écologie, Université de Bordeaux, UMR INRAE BIOGECO Talence (33).

Didier Alard est professeur à l’Université de Bordeaux, dans l’UMR INRAE BIOGECO, dont il a été le directeur adjoint pendant six ans. Il dirige l’unité de service FAUNA, une plateforme de recherche de l’Université avec mission d’observatoire régional de la faune sauvage pour la Nouvelle-Aquitaine. Il enseigne l’Écologie et les Sciences de la conservation. Ses recherches portent sur les liens entre biodiversité et gestion agricole, dans le contexte des changements globaux et plus récemment sur les approches de planification régionale pour la conservation.

Les humains, leurs sociétés, interagissent de manière diverse avec les écosystèmes, la nature. Selon le cadre conceptuel de l’Ipbes, les valeurs, représentations, jouent un rôle fondamental dans ces interactions. Nous examinerons en conséquence des représentations de socio-écosystèmes qui rendent compte de cette diversité, en combinant selon les auteurs, trois types de réalités (biophysique, sociale et mentale) ou cinq ensembles en co-évolution (valeurs, connaissances, organisation sociale, technologies et environnement biophysique). La notion de santé, appliquée à ces systèmes complexes, sera également examinée.

#02 – Suivre et évaluer l'état de la biodiversité : intérêt et difficulté dans la construction et l'utilisation des indicateurs

Jeudi 20 octobre 22, 13h-14h

Hugues Blanchet, Enseignant-chercheur en écologie marine, Université de Bordeaux, UMR EPOC, Station marine d’Arcachon (33)

Hugues Blanchet s’efforce de mieux comprendre l’écologie des milieux côtiers et estuariens à travers l’étude de la structure et l’organisation des communautés benthiques, des relations entre les organismes benthiques et le fonctionnement des écosystèmes côtiers au travers plus particulièrement des réseaux trophiques. Enfin, à partir de ces connaissances, il cherche à assurer la surveillance et l’évaluation de l’état écologique de ces écosystèmes à partir des communautés benthiques.

Amandine Eynaudi, Cheffe d’unité écosystèmes marins, Office Français de la Biodiversité, Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, Marennes (17)

Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de gestion, le Parc naturel marin doit être en mesure d’évaluer les objectifs de celui-ci. En ce qui concerne les oiseaux et mammifères marins, le Parc et notamment Amandine Eynaudi travaille en partenariat avec PELAGIS pour établir ces outils de mesure, ces indicateurs.

Jérôme Spitz, Chercheur en écologie, CNRS, Observatoire PELAGIS / CEBC, La Rochelle (17)

Les problématiques actuelles de recherche de Jérôme Spitz se focalisent sur l’évaluation des risques et conséquences des pressions anthropiques, et plus largement, de l’érosion de la biodiversité marine sur le bon état écologique des prédateurs marins et sur la pérennité des services écosystémiques associés.

Les indicateurs basés sur la biodiversité sont des outils de mesure,
permettant d’appréhender et d’évaluer l’état de la biodiversité et celui du milieu associé. Ces indicateurs sont donc nécessaires à la bonne gestion d’un espace protégé, tel que l’aire marine protégée du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. L’observatoire PELAGIS participe au suivi des mammifères et des oiseaux marins au sein du Parc et contribue à l’élaboration d’indicateurs informant de l’évolution des populations. Ce webinaire montrera également que l’évaluation de la qualité des milieux côtiers et estuariens peut être réalisée à partir des communautés de faune des sédiments, à condition d’en connaître les limites d’application.

#03 – Retour vers le futur : le nécessaire dialogue des biodiversités fossile et actuelle

Vendredi 18 novembre 22, 13h-14h

Émilie Berlioz, Paléontologue, EvoAdapta – Université de Cantabrie, Chercheure associée au laboratoire Palevoprim. Région Cantabrique (EvoAdapta) (Espagne) / Poitiers (Palevoprim) (86)

Émilie Berlioz étudie les réponses adaptatives des grands ongulés aux changements environnementaux induits notamment par les oscillations climatiques, du Pléistocène inférieur à nos jours. Alliant l’Archéologie, la Paléontologie et la Biologie de la Conservation, ses perspectives sont interdisciplinaires.

Jean-Renaud Boisserie, Paléontologue, CNRS, Laboratoire Palevoprim, Poitiers (86)

Jean-Renaud Boisserie travaille sur l’évolution des grands mammifères africains liés aux milieux humides, notamment dans l’écosystème fossile de la basse vallée de l’Omo (Éthiopie). Il souhaite mieux comprendre les relations entre facteurs abiotiques, interactions biotiques et changements macroévolutifs.

L’étude de la biodiversité passée offre de multiples approches et outils pour explorer les réponses du vivant aux changements environnementaux (adaptations, extinctions). Au travers d’exemples concrets en Afrique et en Europe, les deux chercheurs montreront tout l’intérêt de la combinaison des données actuelles et paléontologiques. La prise en compte du temps profond permet l’émergence de la paléobiologie de la conservation : une nouvelle discipline qui a pour ambition d’apporter des réponses concrètes à la crise environnementale mondiale et en particulier à l’érosion de la biodiversité.

#04 – Biodiversité, quels liens avec la santé ?

Jeudi 8 décembre 22, 13h-14h

Gilles Boeuf, Professeur de physiologie, Sorbonne Université
Laboratoire Arago, Banyuls-sur-mer (66)

Les thèmes de recherche de Gilles Boeuf ont trait aux interrelations entre l’humain vivant et le vivant non humain. Il insiste sur le fait que l’humain se comporte comme s’il était seul sur notre planète et a oublié la présence de plus de 2 millions d’espèces vivantes : « Tout au plus se préoccupe-t-il de ses espèces domestiquées et des pathogènes potentiels, ainsi que des “stocks” exploitables ! »

Manon Lounnas, Chercheuse contractuelle en écologie et évolution des maladies infectieuses et cheffe de projet scientifique pour l’initiative PREZODE, IRD, UMR MIVEGEC (34)

Manon Lounnas est chercheuse contractuelle à l’institut de recherche pour le développement (IRD), ainsi que cheffe de projet scientifique pour PREZODE (Preventing Zoonotic Disease Emergence), une initiative internationale innovante ayant pour ambition de comprendre les risques d’émergence de maladies infectieuses zoonotiques, de développer et de mettre en œuvre des méthodes innovantes pour améliorer la prévention, la détection précoce et la résilience afin d’assurer une réponse rapide aux risques des maladies infectieuses émergentes d’origine animale.

L’épisode actuel de la pandémie du coronavirus 19 nous éclaire parfaitement sur notre situation : ce qui n’aurait pas dû se passer s’est produit et ce qui aurait dû rester confidentiel autour de Wuhan a fait le tour du monde à une vélocité foudroyante. Ceci est encore dû à notre maltraitance du vivant ! Lorsqu’elle est suffisamment préservée et en bon état, la diversité du vivant nous émerveille, nourrit, guérit, entretient, rassure ; elle nous inspire. Les trois quarts des maladies nouvelles depuis 1940 sont dues à des « sauts d’espèces » (zoonoses).  Plus on abîme le vivant, plus les systèmes biologiques laissent « sortir » des micro-organismes dangereux. Nous ne sommes pas en guerre contre un virus mais contre nos activités et nos comportements ! Cette crise sera-t-elle salutaire ?

#05 – Les invasions biologiques : comment ça marche et avec quels impacts ?

Jeudi 19 janvier 23, 13h-14h

Frédérique Viard, Chercheure en biologie marine, CNRS
Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier (34)

Les recherches de Frédérique Viard sont ancrées dans les domaines de l’écologie et de la biologie évolutive des écosystèmes marins côtiers. Son expertise scientifique concerne en particulier les processus d’invasions biologiques et leur interaction avec l’artificialisation des milieux côtiers.

Christophe Diagne, Chargé de recherche en écologie, IRD, Centre de Biologie pour la Gestion des Populations, Montpellier (34)

Les recherches de Christophe Diagne concernent les relations entre biodiversité et changements globaux et ciblent particulièrement l’écologie évolutive contemporaine des interactions hôtes-parasites, et les implications sanitaires et socio-économiques des invasions biologiques.

L’introduction d’espèces par les activités humaines s’est intensifiée à une échelle planétaire avec l’accroissement des échanges commerciaux internationaux. Mais quels mécanismes sont à l’origine de l’installation durable de ces espèces introduites ? Altération des habitats ? Absence d’ennemis ? Introductions non contrôlées ? Répondre à ces interrogations contribue à optimiser les stratégies de gestion, de même que quantifier les impacts des invasions biologiques. Aborder ces impacts sous un angle monétaire est une option efficace qui permet aussi de mobiliser la société autour de cet enjeu environnemental majeur.

#06 – Les espèces exotiques envahissantes en Nouvelle-Aquitaine : tous concernés, comment agir ?

Jeudi 23 février 23, 13h-14h

Cécile Massé, Docteure en écologie marine, Office Français de la Biodiversité, Centre d’expertises et de données Patrimoine Naturel (OFB-MNHN-CNRS), Paris, Arcachon (33)

Cécile Massé est la responsable de la thématique « espèces non indigènes » pour la directive cadre stratégie milieu marin. Elle est en charge d’évaluer ainsi que de développer et mettre en œuvre un programme de surveillance de ces espèces non indigènes pour les eaux marines de France métropolitaine.

Alain Dutartre, Hydrobiologiste, Retraité, ex-ingénieur de recherche de l’ex-IRSTEA, aujourd’hui INRAE, Membre bénévole du comité de pilotage du Centre de Ressources Espèces Exotiques Envahissantes UICN OFB (CDR EEE)

Alain Dutartre participe aux travaux du CDR EEE en matière de diffusion d’informations sur les problématiques de gestion des EEE (co-rédaction de retours d’expériences de gestion avec les gestionnaires concernés, transcriptions de publications de recherche à destination des gestionnaires).

Amandine Ribreau, Chargée de mission Eau, Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle-Aquitaine, Pôle Observatoire, Chasseneuil-du-Poitou (86)

Les travaux d’Amandine Ribreau s’opèrent au sein de l’observatoire de l’agence, véritable outil de connaissance en matière de biodiversité. Il vise à mieux connaître la diversité faunistique et floristique néo-aquitaine, son devenir dans des milieux en constante évolution, et les pressions qu’elle subit comme celle des espèces exotiques envahissantes par exemple.

En Nouvelle-Aquitaine comme ailleurs, les espèces exotiques et envahissantes sont une des principales causes de la réduction de la biodiversité. Au cours de ce webinaire sera présenté un panorama de ces espèces présentes dans la région dans les milieux aquatiques marins et d’eaux douces et dans les milieux terrestres. Il permettra de mettre en évidence la très grande diversité des situations rencontrées et la nécessité de gestion de ces espèces qui va s’organiser dans le cadre de la future stratégie régionale les concernant.

#07 – Gouvernance des espaces naturels protégés : le cas des espaces maritimes et littoraux

Jeudi 30 mars 23, 13h-14h

Ronan Lucas, Directeur délégué adjoint du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis, Office français de la biodiversité, Marennes (17)

L’équipe de direction du Parc endosse des multiples responsabilités au-delà de l’encadrement et de l’animation des agents du Parc (une équipe “ingénierie” et une équipe “opérations”). Celles-ci consistent notamment en l’accompagnement et l’animation de la gouvernance du Parc, ainsi que la coordination avec services de l’État, collectivités et autres acteurs professionnels, associatifs et scientifiques.

Bleuenn Guilloux, Chaire de professeur Junior et membre du réseau des anciens boursiers des Nations unies et de la Nippon Fondation, La Rochelle Université, Laboratoire LIENSs, La Rochelle (17)

Les travaux de recherche de Bleuenn Guilloux portent sur le droit international de la mer, de l’environnement et de la recherche scientifique. Elle est membre du groupe de travail « Deep Sea and Ocean Health » du European Marine Board.  

Simon Jolivet, Maître de conférences en droit public, Secrétaire général de la Société française pour le droit de l’environnement, Université de Poitiers, Institut de droit public, Poitiers (86)

Les travaux de recherche de Simon Jolivet portent sur le droit de la protection de la nature et de la biodiversité, en particulier le droit de la protection des espaces naturels et le droit de la protection des espèces sauvages (notamment les statuts juridiques de la faune sauvage).

Les espaces naturels protégés bénéficient de statuts juridiques particuliers en France et en droit de l’Union européenne. Ces statuts sont d’autant plus spécifiques dans le cas d’espaces maritimes protégés, qui, historiquement, ont été reconnus bien plus tardivement que leurs homologues terrestres. Au cours de ce webinaire seront présentés : le fonctionnement d’un parc naturel marin, une analyse juridique de ces aires protégées particulières et leur réelle portée sur la protection de la biodiversité marine, ainsi qu’un regard sur la sur-fréquentation de certains espaces maritimes et littoraux, et la régulation (juridique) susceptible d’être mise en place pour la prévenir.

#08 – Biodiversité et services écosystémiques : enjeux économiques

Jeudi 27 avril 23, 13h-14h

Luc Doyen, Directeur de recherche en Bio-économie, CNRS, Bordeaux Sciences Économiques UMR CNRS – Université de Bordeaux (33)

Luc Doyen est directeur de recherche au CNRS où il est particulièrement impliqué dans la modélisation bio-économique, la gestion viable de la biodiversité et les mathématiques de la durabilité et de la résilience.

Jacques Le Cacheux, économiste du développement durable, Professeur à l’UPPA, UMR 6031 TREE, Pau (64)

Les travaux de Jacques Le Cacheux portent principalement sur les aspects économiques du développement durable, et plus particulièrement sur les politiques publiques (fiscalité notamment) aux échelons national et européen. Il travaille également sur les indicateurs de soutenabilité.

Les services écosystémiques représentent l’ensemble des ressources et services offerts par la biodiversité. Au cours de ce webinaire sera discuté l’apport de l’analyse et du regard économique sur l’évolution de la biodiversité. Une première présentation rappellera la méthodologie économique, et sera axée sur la construction et l’interprétation des indicateurs utilisés pour suivre la transition agroécologique. La seconde présentation s’attachera à traiter des modèles et des scénarios bio-économiques, construits dans l’optique d’une gestion plus durable de la biodiversité.

#09 – Santé et biodiversité : comment la biodiversité nous inspire-t-elle pour mieux lutter contre le cancer ?

Jeudi 25 mai 23, 13h-14h

Ingrid Arnaudin, Professeure d’université spécialiste en Biotechnologies thérapeutiques, La Rochelle Université, Laboratoire LIENSs, La Rochelle (17)

Les travaux d’Ingrid Arnaudin sont liés aux validations de nouvelles cibles biologiques en cancérologie et nutrition-santé. Pour cela, elle développe des actifs pharmacologiques de base polysaccharidique et peptidique à partir de grandes algues mêlant la Biochimie, la Biologie Cellulaire et l’ingénierie moléculaire.

Laurent Picot, Maître de Conférences HDR en Biochimie, spécialiste des molécules naturelles pour la prévention et le traitement des cancers, La Rochelle Université, Laboratoire LIENSs, la Rochelle (17).

Les travaux de recherches de Laurent Picot concernent les molécules naturelles d’intérêt pour la santé humaine, en intégrant des approches d’écologie chimique, d’écophysiologie, de biochimie, de biotechnologies, de pharmacognosie et de pharmacologie cellulaire et moléculaire. Ses thèmes de recherche principaux concernent la recherche d’activités anticancéreuses, la purification et l’identification de molécules naturelles cytotoxiques, inducteurs de mort cellulaire, chimiosensibilisantes et phototoxiques pour des applications en cancérologie, photothérapie dynamique des tumeurs et photothérapie antibactérienne. Il étudie principalement les pigments de microalgues marines, macroalgues et plantes terrestres, les terpènes et les flavonoïdes.

Le cancer est une cause majeure de décès dans nos sociétés modernes et les prévalences de cette pathologie continuent globalement d’augmenter. Les deux présentations de ce webinaire vont proposer des approches innovantes, liées à l’étude de la biodiversité, afin d’étudier cette maladie et de développer des thérapies. Ces approches vont consister, par exemple, à s’inspirer des mécanismes de résistance au cancer évolués dans la faune sauvage ou à identifier et caractériser des molécules aux propriétés anticancéreuses issues de la bio- et chimio-diversité marine.

#10 – Psychologie sociale et biodiversité : l'importance de la biodiversité sur notre santé mentale

Jeudi 29 juin 23, 13h-14h

Barbara Bonnefoy, Chercheure en Psychologie sociale, Université Paris Nanterre, Laboratoire Parisien de psychologie sociale Nanterre (92)

Dans le cadre de ses recherches, Barbara Bonnefoy s’interroge sur la place de l’Homme dans l’écosystème et sur sa relation à la nature. Ses travaux de recherche portent sur la manière dont les individus régulent leurs relations à l’environnement, entendu comme le cadre socio-spatial des activités humaines. Ces expériences environnementales sont en rapport à la fois à un type d’espace (par exemple l’habitat, le quartier, la ville, la planète) et à la nature des relations psychosociales que ces espaces impliquent.

Claire Galais, Médecin généraliste, Loire-Atlantique (44) et Vendée (85).

Claire Galais est auteure d’une thèse sur l’éco-anxiété et l’expérience psychologique des dérèglements environnementaux intitulée Vivre au temps des changements environnementaux globaux et soutenue en 2021 à l’université de Nantes. Ses travaux s’intéressent aux ressentis et émotions apparaissant face aux dérèglements climatiques et à l’érosion de la biodiversité, aux questionnements qui en émergent et aux comportements qui en découlent afin de s’adapter à la menace pour nos sociétés et les vivants que représentent ces bouleversements.

L’impact du vivant et de sa grande diversité sur notre santé mentale est de plus en plus palpable avec l’accentuation du changement climatique global et de l’érosion de la biodiversité mondiale. Notre relation avec la biodiversité, en tant que partie même de celle-ci, peut nous apporter de l’apaisement, du soin. Aussi, l’exposition à des connaissances et constats de l’érosion de celle-ci dans un contexte d’inaction sociétale laisse apparaître un certain nombre de questionnements et ressentis parfois douloureux, pouvant être nommés éco-anxiété*, parfois vecteur d’adaptation.

* (ERRATUM) état émotionnel incorrectement étiqueté comme trouble psychiatrique dans notre programme papier.